Frédéric Sornin (Domaine des Ronze) est depuis longtemps un prosélyte efficace de la viticulture biologique. Il a converti ses premières vignes en 2006, et la totalité de son vignoble de vingt-cinq hectares est aujourd’hui certifiée bio, ou en cours de conversion.

C’est cette expérience du bio à grande échelle qui l’a incité à faire profiter de son savoir-faire ses collègues désireux de rompre avec la culture chimique. « J’ai créé il y a trois ans une activité de conseil. Je transmets mon expérience en matière de travail du sol, qui se révèle très difficile en gobelets bas avec des outils standards », explique-t-il. Sur son propre domaine, Frédéric Sornin utilise un matériel de pointe. Il accorde une grande attention à la « tenue » de son vignoble et il vinifie des vendanges égrappées, sulfitant peu et utilisant en priorité les levures indigènes.

Mais le vigneron, qui a pris la succession de son père en 1985 sur le domaine familial créé par son arrière-grand-père en 1950 (également propriétaire à l’époque de la maison de vins Victor Philippe à Beaujeu), prépare aussi l’avenir. Son fils Victor, aujourd’hui étudiant, le rejoindra en 2023, dans la perspective d’une transmission progressive. Pour préparer son arrivée, Frédéric Sornin a créé une gamme sous l’étiquette Victor Sornin. Très présent à l’export (USA, Japon, Norvège, Danemark…), le domaine commercialise environ 100 000 bouteilles par an.